Platon

Conférence du Père Neri : La République

Fais-moi la grâce de répondre encore à ceci : crois-tu qu'une cité, une armée, une bande de brigands ou de voleurs, ou toute autre société qui poursuit en commun un but injuste, pourrait mener à bien quelque entreprise si ses membres violaient entre eux le règles de la justice ?
Certes non, avoua-t-il
Mais s'ils les observaient, cela n'irait-il pas mieux ?
Certainement
En effet, Thrasymaque, l'injustice fait naître entre les hommes des dissensions, des haines et des luttes, tandis que la justice entretien la concorde et l'amitié. N'est ce pas ?

1. 

S’élever à l’universel

Dans le texte de Platon, il y a parfois des moments de diversion qui permettent de relâcher son effort, mais dans les petits paragraphes qui suivent, ce n’est pas du tout le cas; au contraire, il est nécessaire de réaliser un effort de l’intelligence pour bien saisir le sens propre, comprendre le sujet dont on il est question, et c’est là une caractéristique de la pensée métaphysique : s’élever du particulier à l’universel.

Vous savez que c’est propre à la philosophie que de considérer la réalité en partant d’un point de vue particulier, ça dépend dans quel domaine de la philosophie, par exemple, dans ce qu’on appelle la physique ou bien la philosophie de la nature, quel est le sujet que cette partie de la philosophie étudie ? Je parlerais ici comme les scolastiques : quel est l’objet formel de la philosophie de la nature? C’est l’être en mouvement.

L’Être en mouvement - matière et forme

La seule chose qu’il considère, c’est l’être en mouvement : quel est le principe, quelle est la fin du mouvement, qu’est-ce qui explique le mouvement, et donc une fois l’analyse dans ce domaine réalisée, on parvient à établir que c’est dans les êtres corporels que se situe le point de départ de l’observation, que c’est la composition de la matière et de la forme, qui explique le mouvement qui est une forme de changement, si par exemple le terme transformation explique le devenir. Si vous considérez un autre aspect de la réalité, puisque ce que la philosophie étudie, c’est l’être, l’être en mouvement, si vous considérez l’être en mouvement, mais en mouvement particulier, c’est-à-dire un mouvement immanent, et non pas transitif comme c’était dans le premier cas, on a affaire à la psychologie, la psychologie philosophique, c’est-à-dire celui d’un discours sur l’âme qui est le principe de la vie, et ainsi de suite. Donc, c’est très important de voir de quel point de vue on se situe.

La métaphysique

La métaphysique constitue la partie la plus ardue parce qu’on doit faire abstraction de tout le reste pour saisir l’être en tant que tel, et ce qui correspond à l’être dans la plus grande extension, du point de vue le plus universel. C’est pour cela que certains définissent la philosophie comme étant l’explication ou la connaissance de la réalité par les causes les plus élevées. Voilà pourquoi dans la métaphysique, qui est évidemment la partie la plus élevée -ce terme signifiant tout simplement au-delà de la physique- on trouve aussi les termes « d’ Ontologie », et une partie de cette discipline est la Théodicée, c’est-à-dire l’étude de la cause première qu’est Dieu. C’est la raison pour laquelle la philosophie moderne a complètement rejeté la métaphysique, parce que la pratique d’une saine philosophie oblige à affirmer l’existence de Dieu, et comme beaucoup de gens aujourd’hui ne veulent pas admettre ce postulat, il leur est beaucoup plus facile de régler la question en supprimant la métaphysique, en considérant qu’il ne s’agit pas vraiment de philosophie.

Je ferme cette parenthèse pour revenir au texte. Ainsi dit Socrate, dans ce paragraphe, « donc, ne semble-t-elle pas posséder le pouvoir — il s’agit de l’injustice — en quelque sujet qu’elle apparaisse, - voilà le principe universel, vous voyez, il n’y a pas d’exceptions - en quelque sujet qu’elle apparaisse - l’injustice, Socrate détaille un petit peu - cité, tribu, armée, ou société quelconque, de rendre d’abord ce sujet incapable d’agir en accord avec lui-même, à cause des dissensions et des différends qu’elle excite, ensuite de le faire l’ennemi de lui-même, de son contraire et du juste ». Le choix des exemples est pertinent et est lié à une observation des faits tels que l’histoire le permettait à l’époque de Platon.

La cité - la tribu - l’Etat

La Cité est la société organisée par excellence. Une tribu se distinguait de la cité par son organisation moins parfaite ; il y avait des tribus nomades, qui étaient organisées, mais elles n’étaient pas établies, donc elles ne formaient pas une cité, la sédentarité étant une condition déterminante de la perfection d’une vie en société. Ensuite il y a un autre élément : l’armée. L’armée constitue une partie de la cité, elle peut être aussi la partie d’une tribu, mais elle est considérée comme étant à part, parce qu’elle a ses propres règles, et donc peut être appréhendée comme un tout, même si elle peut faire partie d’une totalité plus large.

Donc, en quelque endroit que l’injustice apparaisse, cité, tribu, armée, ou toute autre société, elle possède l’injustice, le pouvoir, de rendre d’abord ses sujets incapables d’agir en accord avec eux-mêmes. Attention, le sujet, c’est celui qui a été énuméré auparavant : la cité, la tribu, l’armée, une société quelconque. C’est alors ici que se réalise la méthode utilisée par Platon dans la République et dans d’autres de ses ouvrages. Le fait de considérer son objet d’étude au niveau de la cité a un effet grossissant, c’est comme si on prenait une loupe, ça fait ressortir davantage les détails que dans un sujet plus restreint, qui serait plus difficile à observer. Ce qu’on est en train d’examiner, la justice et son opposé l’injustice, pour mieux en saisir la substance, il faut le faire d’abord au niveau du groupe, c’est plus facile à observer que dans un seul individu ; mais attention, ce que Socrate a en vue (et Platon aussi), c’est la justice comme vertu d’une personne avant de l’être d’une cité, sauf qu'il se sert de l’exemple de la cité, à cause de cet effet grossissant, qui permet de mieux comprendre le fonctionnement de cette vertu, ce paragraphe va être développé dans trois livres de la République, c’est dire si ce principe d’argumentation a des conséquences.

Le sujet

Par conséquent l’injustice a cet effet particulier de rendre d’abord le sujet incapable d’agir avec lui-même, ou plus précisément incapable d’agir en accord avec lui-même à cause des dissensions et des différends qu’elle suscite, issant à faire de lui-même son propre ennemi ainsi que l’ennemi du juste, son contraire. Le sujet, c’est la société, une société quelconque. Si cette société est opposée, à une autre, son contraire, il se trouve que cette cité est injuste et elle peut s’opposer à une autre cité qui est aussi injuste. Donc l’injustice a cette conséquence de rendre le sujet ennemi de lui-même, de son contraire et puis du juste, puisqu’il y a plusieurs possibilités. Alors Thrasymaque accorde : « sans doute ». Vient ensuite la transposition du raisonnement chez un seul homme, où elle produira les mêmes effets qu’il est dans sa nature de produire.

Nature - essence

Il est important de comprendre que c’est le propre de l’injustice de produire ces effets, que c’est dans sa nature même. Nature est ici compris dans le sens philosophique du terme. Cela désigne une propriété qui est inhérente à l’être dont on parle, et c’est la raison pour laquelle y a une certaine correspondance, même si ça n’est pas complètement synonyme du point de vue philosophique entre nature et essence, il y a une petite nuance, mais ça désigne une même réalité. L’essence nous dit ce qu’un être est, en latin il y a un terme technique pour exprimer cela, on parle de « la quiddité », parce que çà correspond à la question : « quid est ? » c’est à dire : « qu’est-ce que c’est ?» Le terme "nature", désigne la même réalité, mais d’une manière plus précise c’est l’essence comme principe de mouvement. Évidemment, c’est la résultante d’une analyse attentive du réel. Telle est la nuance entre nature et essence avec ici un exemple concret : « le propre de l’injustice, la nature de l’injustice c’est de produire ses effets et peu importe qu’elle le fasse dans un sujet collectif ou individuel, ». C’est le propre d’un principe universel, et là on est vraiment dans la philosophie. Aucun individu ne pourra faire exception à ce principe : elle le rendra d’abord incapable d’agir, excitant en lui la sédition et la discorde. Ensuite elle en fera l’ennemi de lui-même et du juste, et il s’agit d’une simple transposition au sujet individuel de ce qui a été dit du sujet collectif, la cité.

Il faut expliquer en quoi l’injustice rend le sujet incapable d’agir, excitant en lui la sédition et la discorde ; la sédition et la discorde dans la cité ne nécessitent pas d’explication particulière : ça va de soi, c’est évident, que certains membres de la cité se révoltent et je pense à la Révolution française, avec la Monarchie, les aristocrates, à qui on coupe la tête, c’est facile à imaginer, ça ne pose aucune difficulté de compréhension ; par contre, la discorde et la sédition à l’intérieur de soi-même, c’est différent, c’est moins évident à percevoir, d’où la nécessité de faire un parallèle entre les deux niveaux. On observe d’abord les conséquences à l’intérieur de la cité, il reste ensuite à développer comment se réalisent cette sédition et cette discorde à l’intérieur de l’individu. Le vice inhérent à l’injustice fait que l’individu qui est injuste devient ennemi non seulement de lui-même, mais aussi ennemi du juste.

2. Socrate demande à Thrasymaque s’il est d’accord : « n’est-ce pas ? »
Thrasymaque accorde : « oui ».
Mais Socrate va indiquer quelque chose de plus : « mais mon cher, les Dieux ne sont-ils pas justes ? »,
« Soit, dit-il ».
« Donc, des Dieux aussi l’injuste sera l’ennemi, Thrasymaque, et le juste l’ami. »

Voyez les ravages que provoque l’injustice. L’injustice fait que celui qui est injuste est l’ennemi de lui-même, du juste, et pour reprendre le langage de Socrate, également "des Dieux". Mais nous pouvons dire, parce que nous le savons, que l’injuste est l’ennemi de Dieu, du vrai Dieu. Inversement, et gardez bien en tête cette idée parce qu’on la retrouve fortement après, le juste est l’ami de Dieu. Et qu’est-ce que l’amitié, sinon une forme d’amour ? Dieu aime le juste. Alors Thrasymaque dit « régale-toi sans crainte de tes discours, je ne te contredirai pas afin de ne pas m’attirer les ressentiments de la compagnie ». Thrasymaque n’est pas très vertueux, alors Socrate essaie de l’aider, mais voyez, au moins il a cette qualité, c’est qu’il ne déguise pas sa pensée, il dit clairement qu’il renonce à contredire Socrate parce qu’il a peur d’être désapprouvé par l’auguste assemblée qui les entoure : c’est le respect humain qui seul le motive, ce n’est quand même pas très vertueux. « Et allons, repris-je, rassasies-moi de la suite du festin en continuant à répondre ».

Le festin de Platon

Ici la métaphore est assez savoureuse, on peut ne pas la relever quand on lit rapidement le texte, mais, ça a un sens qui ne relève pas du simple artifice littéraire, Thrasymaque dit à Socrate : régale-toi sans crainte, sous entendu : c’est comme un festin, voilà pourquoi Socrate répond : « et bien, allons rassasies-moi de la suite du festin ». Vous voyez, Socrate rend explicite ce que Thrasymaque sous-entendait. Pour moi c’est effectivement un festin, je ne sais pas pour vous, mais moi je me régale, comme Socrate.
En fait Thrasymaque n’a pas tellement envie de répondre, et Socrate lui dit « régale-moi », parce que s’il s'arrête de parler, on n’avance plus, si on ne discute plus, on ne peut plus se comprendre. Alors, Socrate répond : « nous venons de voir que les hommes justes sont plus sages, meilleurs et plus puissants dans l’action que les hommes injustes, et que ceux-ci sont incapables d’agir de concert et quand nous disons qu’ils ont parfois mené vigoureusement une affaire en commun, ce n’est d’aucune manière la vérité, car il ne se serait pas épargné les uns les autres s’ils eussent été tout à fait injustes, aussi bien est-il évident qu’il y avait quelque part une certaine justice qui les a empêchés de se nuire mutuellement pendant qu’ils nuisaient à leurs victimes, ce qui leur a permis de faire ce qu’ils ont fait. Se lançant dans leur injuste entreprise, ils n’étaient qu’à demi pervertis par l’injustice, puisque le méchant achevé et le parfait injuste sont aussi parfaitement incapable de rien faire ». Il est très important de bien comprendre cela : pour que les gens qui font le mal puissent agir ensemble, il doit y avoir un minimum de respect et d’entente entre eux, sinon ils seraient incapables de faire quoi que ce soit. Dans la mesure même où ils se parlent, ils ne sont pas, à ce moment-là, injustes avec l’autre, et que même s’il s’agit de se mettre d’accord pour nuire à un tiers, il faut qu’entre eux, ils gardent un minimum de justice, voilà, c’est une chose assez paradoxale, mais c’est comme ça, nous ne sommes jamais complètement injustes à 100% !

L’Évangile et Platon

Vous trouvez dans l’Evangile un écho de cette notion — puisque ça correspond à la Vérité, la vérité ne change pas, qu’elle soit appréhendée naturellement ou sur-naturellement — quand le Christ répond aux pharisiens dans l’Evangile que le traitre est possédé. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce moment, ils l’insultent en disant que s’il chasse le démon, c’est par le pouvoir même de Satan. Et le Christ leur répond : tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister.…. Si Satan se convertit lui-même au mal, il ne pourra rien faire, voyez l’affinité de pensée, c’est la même idée qui est sous-jacente. Même les mauvais, même les méchants, pour pouvoir agir efficacement, il faut qu’il y ait un minimum d’accord entre eux. Si deux méchants se disputent entre eux, ils ne pourront pas nuire à un tiers. Pour qu’ils puissent faire quelque chose en commun, il faut qu’ils se parlent, c’est pour ça que le Christ disait : vous dites que je chasse le démon par le pouvoir de Satan lui-même, c’est absurde, parce que si Satan s’était converti lui-même, il ne pourrait rien faire. C’est curieux cette correspondance, c’est pour ça que les Pères qui connaissaient à la fois la sainte Écriture et la philosophie de Socrate, de Platon et d’Aristote pour certains d’entre eux, trouvaient ces affinités, se servaient de ces correspondances pour construire leur enseignement.

« Voilà dit Socrate comment je le comprends, c’est-à-dire le comportement de l’injuste et pourquoi contrairement à ce que prétendait Thrasymaque, ce n’est pas plus puissant et plus fort, celui qui est injuste, mais au contraire même dans son action qui peut être mauvaise pour que l’action puisse être faite, il faut un minimum de justice car la parfaite injustice conduit à l’incapacité d’agir. Voilà comment je le comprends et non comment tu le posais au début : prétendre que l’injuste est plus fort que le juste. Maintenant, c’est là que nous nous sommes arrêtés, il nous faut examiner si la vie du juste est meilleure et plus heureuse que celle de l’injuste. Question que nous avions remise à un examen ultérieur ».

Les deux attributs de la vie juste

Notez les deux attributs de la vie juste qui sont ici énoncés : elle est à la fois meilleure et plus heureuse. Attention, tous les qualificatifs sont importants : une vie vertueuse est meilleure que celle qui ne l’est pas. Ça peut sembler évident, mais Thrasymaque n’en était pas convaincu et c’est justement toute l’utilité d’aller au fond des choses, en expliquant, avec des arguments convaincants, la vérité de cette affirmation. Il a prouvé qu’une vie juste est meilleure, qu’une vie vertueuse est meilleure qu’une vie qui ne l’est pas, et, ce qui peut paraître moins évident à beaucoup de gens, que seule la vie vertueuse est heureuse, un homme vicieux ne pouvant pas être heureux. Vous constatez combien ces seules affirmations emportent de conséquences, quand beaucoup croient pouvoir être heureux tout en étant injustes. Par exemple tous ceux qui courent après l’argent, comme si, quels que soient les moyens employés, en satisfaisant tous ses désirs, on pouvait être heureux : mais c’est une chimère, c’est courir après quelque chose qui fera notre propre malheur !

Or dit Socrate, cela me semble évident d’après ce que nous avons dit, à savoir que la vie du juste est meilleure et plus heureuse que celle de l’injuste. Cependant, nous devons mieux examiner la chose, en sorte que même Thrasymaque puisse la comprendre, car la discussion ne porte pas ici sur une bagatelle, mais sur la manière dont il faut régler notre vie. Souvenez-vous du début du Dialogue, quand Socrate discute avec Céphale, qui se trouve à l’approche de la mort, celui-ci voit-il les choses de la même manière ? Si Céphale fait preuve d’une certaine sérénité face à la mort, c’est parce qu’il s’efforce, si vous vous souvenez bien, d’observer la justice, tant avec ses semblables qu’avec les Dieux, on le voit par le sacrifice qu’il s’en allait offrir, laissant ainsi le dialogue se poursuivre sans lui, et transmettant à son fils le soin de continuer la discussion. Qui peut faire face à la mort avec sérénité ? C’est dire à quel point la réponse apportée par la philosophie de Platon trouve une affinité étroite avec l’enseignement de la foi : l’homme juste, c’est celui qui peut faire face à la mort avec sérénité.

La miséricorde de Dieu

Évidemment la Foi nous apporte quelque chose de plus : la grâce, l’assistance divine, cette confiance dans la miséricorde de Dieu, mais néanmoins il y a une mesure qu’il faut garder, je le répète souvent parce que ça n’est pas inutile, quelquefois, c’est un miracle ; Dieu touche le cœur de quelqu’un qui a mené une vie dépravée pendant très longtemps et qui répond à l’appel de la grâce à la dernière minute, mais c’est un miracle exceptionnel. Ordinairement, on meurt comme on a vécu, et si la plus grande partie de notre vie on a vécu dans le péché, il y a de très fortes probabilités que l’on meure aussi dans le péché. Si au contraire, on vit habituellement dans la grâce de Dieu, il est fort probable qu’on meurt également dans cette grâce de Dieu. Ça c’est la loi commune, ordinairement les choses se passent comme ça, quelquefois il y a des exceptions, mais je vais être prévoyant pour vous : ne comptez pas trop sur ça. C’est risquer gros que se dire « Oh, je verrais plus tard quand je serais vieux, quand je verrai la mort arriver », car il n’est pas certain que vous vous convertirez à ce moment-là, si volontairement vous renvoyez toujours à plus tard. On n’est pas tous comme le bon vin, on ne se bonifie pas avec le temps, en vieillissant on devient plutôt du vinaigre, si on ne fait pas attention. Il ne faut pas abuser de la miséricorde divine sciemment en renvoyant sa conversion à plus tard, c’est une forme de péché contre le Saint-Esprit. Malheureusement, c’est une idée très répandue chez les catholiques aujourd’hui : on peut vivre comme des patachons, de toute manière Dieu est tellement bon… Or ce n’est pas ce que le Christ dit, et moi je préfère croire au Christ qu’à tous ces clercs dévoyés qui disent le contraire. Le Christ dit que son Père est bon et miséricordieux, mais seulement si on fait ce qu’il demande… Je cite les paroles mêmes du Christ : si votre justice n’est pas plus grande que celle des scribes et des pharisiens, vous ne rentrerez pas dans le royaume des cieux. Voyez, c’est Dieu qui le dit, le Christ est Dieu…

La discussion ne porte pas ici sur une bagatelle, mais sur la manière dont il faut régler notre vie : pas celle de votre voisin, la vôtre, chacun a du travail à faire.